Le rire est le propre de l'homme. L'artiste est il un homme ?
Par tonygouarch le mardi, juillet 21 2009, 15:43 - tableau - Lien permanent
Allez c'est parti, un bon titre provocateur comme j'aime. J'ai déjà reçu un message de mon jeune lecteur, Sylvain, de la ville de Lautrec dans le Tarn, qui me demandait "Mai cé pour nou dire koi ton titre ? La vache ki ri, es tel un omme ?" ... Je l'aime bien ce petit, mais il a vraiment de gros problèmes en orthographe. Merci sms !!! Mon petit Sylvain, lis ce qui suit et tu auras les réponses à toutes tes interrogations du jeune pré-pubère que tu es...
Bref, fini ce préambule et passons au sujet de mon billet, mon nouveau tableau de la série Rigol'art. En cherchant mon inspiration dans un fabuleux livre que le papa noël m'a offert, je suis tombé sur "le cri" du peintre norvégien Munch.
Le rire de Gouarch Acrylique sur toile 38x46 cm
C'est un livre qui répertorie les 1000 tableaux qu'il faut avoir vu dans sa vie, qui donne des explications sur l'auteur et son contexte de réalisation. Je connaissais bien sûr le tableau qui a été mille fois détourné mais pas son contexte. Et là, je découvre encore une fois un exemple qui m'a donné l'idée de ma série, cette artiste ne faisait pas dans la gaudriole, loin de là. Monsieur Munch, car c'était un monsieur le bonhomme, était quelque peu perturbé qui a souvent eu pour thème la mort, la peur et autre sujet caustique. Une santé fragile, une famille décimée par toutes les maladies à la mode de l'époque (fin XIX ème), lui ont forgé ses sujets d'expression futur. Son "cri" ne déroge pas à la règle ; alors qu'il se baladait sur un pont en fin de journée, un ciel de feu, un paysage crépusculaire, une angoisse terrible le submergea. Une peur intérieur qu'il reproduira dans ce tableau et qui fit son succès. ET LA, JE DIS STOP!!! Pourquoi faut il être un perturbé de la vie pour avoir une légitimité ???...
Je m'en veux d'avoir eu une enfance heureuse et sans problème, je hais mes parents de m'avoir chéri et rempli d'amour, je conchie la vie de ne pas m'avoir donné des épreuves insurmontables à gravir. Pourquoi ne suis je pas un être torturé et dépressif comme tout le monde ? POURQUOIIIIII ??....... c'est surement le prix à payer pour avoir un talent de génie. M'enfin, au diable je lui vendrai bien mes tableaux mais pas mon âmes, faut pas déconner quand même.
"LE CRI" 1893. Edvard MUNCH Huile et pastel sur carton, 91 x 73,5 cm
Bref, moi petit artiste bien dans ses baskets et à l'état d'esprit fanfaron, si j'avais eu à faire ce tableau je m'y serais pris autrement. Au lieu de l'appeler "le cri", ce serait " le rire". Bah oui je ne pense qu’à ça, c’est pas de ma faute. Je ne peux pas faire une œuvre qui vient du profond de moi même, à moi, qui soi triste...
Pour finir sur une note culturelle (dit donc, vous en avez appris des choses dans ce billet), un cri en anglais se traduit "scream", observez la tête du personnage original, et dites moi à quoi il vous fait penser. Voila jeune Sylvain, grâce à moi tu seras peut être pas meilleur en orthographe, mais tu pourras craner de ta science à la récrée, ça marche bien auprès des gonzesses.
Kenavo!!!