Mais rentrons dans le vif du sujet. A la fin du dernier billet, je vous faisais part de notre rencontre avec l'éditrice et de sa proposition de contrat. Nous devions le lire puis le signer pour que l'aventure continue. S'agissant de notre premier contrat dans ce milieu, nous l'avons lu les larmes aux yeux. C'est la dernière chicane avant l'arrivée, le drapeau à damier est là, tout près, je le vois, il me tend les bras, je veux l'embrasser... mais non. Ne connaissant rien ou pas grand chose aux modalités des contrats d'édition, Loïc et moi nous renseignons auprès de nos relations et d'internet pour en savoir plus. Un ami illustrateur de Paris me dit que c'est LE minimum de chez minimum, voir c'est limite pas normal. Des amis avocats de Loïc lui disent que ce contrat est à la limite de l'acceptable, et que s'il y a contestation après signature, il est sur d'avoir gain de cause.

Nous faisons part à l'éditrice de nos remarques et souhaitons modifier quelques clauses. Elle accepte de modifier notre rémunération de quelques pourcentages, mais bloque sur des clauses des plus importantes. Signalons en vrac qu'il n'y avait aucune avance sur droit (qui est normal dans le milieu), un pourcentage à la charge des auteurs sur la réimpression du livre au delà de 2000 exemplaires (c'est n'importe quoi, et sachant que les auteurs ne touchent déjà que 3,5 % du prix hors taxe chacun) et la donation TOTALE de nos droits d'exploitation ultérieure, ça c'était tout simplement inacceptable. Sur ce dernier point, l'éditrice nous a dit que s'il y avait des dérivés du produit, il serait question d'un autre contrat. Cela dit, il était écrit noir sur blanc "les auteurs cèdent à l'éditeur, outre les droit graphique, les DROIT PATRIMONIAUX de reproduction, d'adaptation et de représentation afférents à l'œuvre" autant dire que c'est dans le cul la balayette, notre Polo ne nous appartient plus, et son exploitation, l'éditrice en fera ce qu'elle en veut, et nous Walou !!!! Donc non !!! Nous avons essayé d'en discuter cordialement, elle nous a refait un autre contrat en ne changeant que les % de rémunération mais en gardant tout le reste... Le dilemme est Cornélien, que faire, on accepte ou non?! Les différents contrats de base que nous avions vu était 2X plus avantageux pour les auteurs, et je dis bien les contrats de base. Ne croyez pas que nous jouions les divas à en vouloir plus, non, nous demandions juste la base acceptable.

couverture

Loïc lui envoya plusieurs mails et coups de téléphone qui resta sans réponse. On devenait fou !!! Elle jouait à l'autruche, dingue !!!!!!!!! D'un commun accord on décide de laisser tomber. C'est le cœur serré de tristesse que je lui envoie un mail en lui signalant que devant ses refus et son silence, je passerai récupérer mes illustrations dans ses bureaux. Bizarrement elle me répondit quasi instantanément pour me donner rendez vous en ville et non dans ses bureaux. Mouai, c'est louche encore cette histoire.

La rencontre fut cordiale, car elle est qu'en même charmante cette dame, et devant un café nous nous sommes plus ou moins expliqué. Ses conditions étaient ferme, les notre aussi, donc la collaboration c'est terminée dessus...

Bon, nous voilà revenu au point de départ. Mais pas tout à fait en fin de compte. Cette expérience nous a permis d'avoir une maquette finie entièrement acceptable par d'autre éditeur. Nous repartons vers de nouvelles aventures de recherche d'éditeur, c'est un peu ce qu'on sait faire de mieux. On a d'autre plans, mais ce sera le sujet d'un autre billet.

Si vous connaissez un éditeur intéressé, faite moi signe, je suis à votre entière disposition

Cordialement

Anthony Lelgouarch Illustrateur