La misère n'empêche pas la rigolade
Par tonygouarch le jeudi, octobre 1 2009, 11:42 - tableau - Lien permanent
"Misère, misère... c'est toujours sur les pauvres gens...que tu t'acharnes obstinément... Misère..." Commençons ce billet en chanson, une fois n'est pas coutume. Le titre peut vous faire penser à un billet morne et désabusé mais non.
Notre société va mieux, mais si mesdames zé messieurs, je l'ai lu dans le journal. Pour preuve les 400 plus grosses fortunes des Etats-Unis ont perdu 300 milliards de dollar. Si ça c'est pas une bonne nouvelle. AHAHAHAH !!! Oui je me marre du malheur de ces pauvres gens. C'est une maigre consolation, mais ne boudons pas notre plaisir, c'est assez rare pour le signaler. D'habitude c'est sur les vrais pauvres que la blagues est facile, les vrais petits, les vrais miséreux, ceux qu'on se moque pour exorciser nos propres peurs.
Actuellement les blagues fusent sur les suicides chez France Télécom, car ces gens qui étaient au fond du gouffre moralement on du remonté la pente pour pouvoir s'y jeter physiquement...dans le gouffre. Bref, c'est la misère des uns qui fait rire tous les autres, c'est une sorte de bien social en fin de compte.
Mais le pauvre a aussi de l'humour, ce n'est pas l’apanage du riche. C'est le sujet d'un de mes tableau de la série Rigol'art.
Un rappel historique s'impose. Mon tableau est le pastiche d'un tableau du peintre du XIX ème siècle Edgar Degas, l'absinthe (1883).
Degas est un artiste qui a le plus souvent peint la haute société. Féru de théâtre et de danse, nombreux sont ses œuvres qui traitent du sujet. Mais c'était aussi un peintre de son temps qui savait retranscrire la situation sociale de l'époque. La révolution industrielle a engendré une nouvelle classe sociale, l'ouvrier. L'absinthe traite de la misère dans toutes ses formes; misère financière, misère sociale, misère affective. Une femme désespérée et délaissée, un homme mauvais et mufle, le vide d'une salle de café de faubourg, et un alcool qui faisait des ravages, l'absinthe. Y a tout dans ce tableau sauf de la rigolade. Et c'est là où j'interviens, CAPTAIN TONY à la rescouscous !!!!
Comment détourner ce tableau de façon rigolote? J'allais dire que tout y est, comme je le disais plus haut, il est plus facile de faire rire sur les pauvres. Le but, les descendre encore plus bas qu'ils le sont. L'homme du tableau est une raclure, faisons en une véritable pourriture. Par une blague plus que potache, cet affreux personnage glisse sous le séant de sa dame une épingle qui la pique et par une réaction en chaine, renverse son breuvage de mort. Quoi de plus affreux pour un alcoolique pauvre que de renversé son verre ? Désespoir chez la dame, regard cynique et complice au spectateur chez l'homme, tout y est.
C'est dégeulasses je sais, mais moi ça me fait rire.